Les compétences des élus régionaux qui permettraient de faire avancer la cause animale dans les décisions politiques régionales touchent principalement à la mise en place (ou au retrait) de subventions pour des projets encourageant (ou allant à l’encontre de) la défense animale et d’initiatives extra-légales incitant au respect des animaux.
Alimentation
La région est responsable de la restauration collective et peut influer sur les menus des établissements relevant de sa compétence. Les élus régionaux ont ainsi la possibilité de mettre en place un plat végétarien dans les menus quotidiens, favoriser l’utilisation d’œufs de catégories 0 ou 1 (bio et plein air), interdire la viande provenant d’animaux tués sans étourdissement ainsi que les poissons pêchés en eaux profondes.
Élevage
Alors qu’une grande majorité des animaux en France sont détenus dans des élevages intensifs à des fins aussi bien alimentaires que non alimentaires (comme les visons et les lapins qui sont élevés dans des conditions déplorables pour leurs peaux), le conseil régional peut refuser d’octroyer des aides directes et indirectes aux élevages et mettre en place un Plan Régional de l’Agriculture Durable qui peut promouvoir le respect des animaux.
Les élus régionaux peuvent ainsi refuser les subventions accordées à :
des établissements d’élevage industriels à visées alimentaires et d’animaux utilisés pour la production de foie gras (oies, canards)
des entreprises employant des animaux à des fins non alimentaires entrainant des actes de maltraitances, de cruauté ou de mise à mort (expérimentation animale, fourrure)
des élevages d’animaux destinés à un usage récréatif (chasse, corrida)
Et ils peuvent en parallèle faciliter la reconversion d’élevages industriels en exploitation plus respectueuses des animaux ainsi qu’encourager la reconversion professionnelle des éleveurs.
A titre plus symbolique, les élus peuvent promouvoir la réduction de la consommation de produits d’origine animale et leurs substituer des protéines végétales et mettre en place des subventions dans ce sens. Ils peuvent également établir une charte régionale pour favoriser la mise en place d’actions extra-légales contre la cruauté animale (subventions pour la mise en place de la charte, label des établissements la respectant, agence régionale de veille au bien-être animal).
Chasse et faune sauvage
En France, la chasse à courre, les championnats de déterrages et les campagnes de destruction des prédateurs sont toujours autorisés malgré les rappels répétés des citoyens pour l’abolition de ces pratiques.
Les élus régionaux peuvent choisir de retirer les aides directes et indirectes aux établissements de chasse, qu’ils soient à caractère commercial ou associatif, et peut revoir la politique de subventions aux sociétés de gestion des animaux dits « nuisibles ».
Le conseil régional est en également charge de la création et du classement des parcs naturels régionaux et réserves naturelles. Les élus peuvent ainsi déterminer des territoires où la chasse et la pêche seraient interdites et étendre les interdictions déjà en vigueur aux réserves existantes. Ils peuvent également soutenir les refuges associatifs et créer de nouveaux refuges régionaux pour soigner la faune sauvage et favoriser sa réintroduction dans son milieu naturel.
Pêche
La France produit et vend presque 700 000 tonnes de produit issus de la pêche et de l’aquaculture par an (soit le 3ème plus gros producteur en Europe après l’Espagne et le Royaume-Uni). Les élus régionaux ont une influence sur la création, l’aménagement et l’exploitation des ports maritimes de commerce et de pêche. Dans ce cadre, ils peuvent réduire la flottille hauturière ou industrielle en réduisant les subventions ou en augmentation les taxes et les redevances leur incombant, et revoir les conditions d’octroi des subventions aux associations et fédérations de pêche de loisir pour endiguer la pêche intensive.
Enseignement et formation
Enseigner et former les nouvelles générations dans le respect des animaux est indispensable pour défendre leurs intérêts.
Le conseil régional peut intervenir à deux niveaux : à l’échelle de la formation générale, par le biais de la mise en place d’un Programme d’Actions Educatives (PAE) dans les lycées et les établissements d’apprentissage, et à l’échelle de la formation professionnelle (agriculture, hôtellerie, métiers de service à la personne ou en contact avec les animaux). Ils peuvent ainsi mettre en place des programmes éducatifs ou de formation sensibilisant à la cause animale et en refuser les projets des organisations de chasse.
Vivisection et recherche
Avec plus de 2 millions d’animaux utilisés à des fins d’expérimentation, la France est le leader européen de la vivisection alors que la transposabilité des résultats est mise en doute et que des méthodes scientifiques substitutives, éthiques et faibles existent ou pourraient être développées.
Les élus régionaux peuvent inciter à réduire et ou/supprimer l’utilisation des animaux à des fins expérimentales en :
ne finançant pas les projets de recherche ayant recours à l’expérimentation animale,
favorisant les partenariats avec les universités œuvrant activement au remplacement et à la suppression de l’expérimentation animale,
en encourageant les projets utilisant les méthodes substitutives, ainsi que les colloques et les formations à ce sujet.
Animaux utilisés à des fins récréatives
La France utilise encore des animaux à des fins de spectacles et d’exhibition, notamment dans les cirques détenant des animaux sauvages dans les conditions sordides ou dans le cadre de corridas mettant en scène la torture et la mise à mort de taureau publiquement (une danse macabre reconnue comme bien immatériel du patrimoine culturel français en 2011).
Les élus peuvent inciter les organismes utilisant des animaux sauvages à des fins de spectacle et d’exhibition à cesser ses activités, notamment par le biais de subventions accordées aux projets ne faisant pas appel aux animaux sauvages (cirques sans cruauté). Ils peuvent aussi retirer les aides attribuées aux spectacles de corridas, ainsi qu’à toutes autres mises en scène de combat animal ou de détention des animaux dans un cadre ne respectant pas leurs besoins naturels (zoos, aquariums..).
N’hésitez pas à contacter vos élus régionaux pour faire avancer la cause animale.
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Les compétences au niveau de la mairie